appel de textes: le militantisme environnemental au Québec

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Deadline: Apr 1 2013
Event Website: Event Webpage
City: n/a
Primary Contact Name: Valérie Poirier
Contact Email: valerie.poirier1@gmail.com

Partout en Occident, les années 1960 et 1970 voient l’émergence de nombreux mouvements sociaux et groupes de pression.

Parallèlement aux transformations de la culture politique canadienne et québécoise, ces derniers permettent une importante prise de parole citoyenne à travers le pays. Dans ce contexte, les groupes environnementalistes et écologistes interviennent dans l’espace public et médiatique sur de nombreux dossiers « chauds » : pollution de l’eau, pollution atmosphérique, destruction des écosystèmes, construction de barrages hydroélectriques, énergie nucléaire (Babin), etc. Ce faisant, ils tentent de sensibiliser leurs concitoyens aux problèmes environnementaux et de transformer leurs habitudes de vie. En faisant la promotion d’une plus grande autonomie, d’une volonté d’auto-contrôle à la base (Maheu), ou encore en intervenant directement dans les commissions parlementaires et processus d’audiences publiques balisés par l’État, ces groupes investissent également le champ politique afin d’assurer la protection de l’environnement et de préconiser de nouvelles valeurs (Babin, Vaillancourt).

Longtemps négligés par l’historiographie, ces liens entre le contexte de militantisme social et politique des années 1960 et 1970 et le mouvement environnemental attirent de plus en plus le regard des historiens canadiens (Coates, O’Connor, Clifford). Ces historiens soulignent comment l’émergence d’un mouvement combinant préoccupations écologiques et militantisme a bouleversé les rapports déjà existants entre la société et l’environnement et a permis de jeter un nouvel éclairage sur une réalité souvent absente de l’historiographie québécoise, à savoir que l’environnement est un enjeu de pouvoir et de luttes sociales (Robert). Dès lors, la relation complexe entre l’État, la société et l’environnement apparaît comme une construction sociale influencée par les époques et les groupes sociaux et qui, à ce titre, mérite d’être historicisée.

Dirigé par Valérie Poirier (UQAM) et Stéphane Savard (UQAM et CIRST), ce dossier thématique du Bulletin d’histoire politique (BHP) a comme objectif général le défrichement de l’histoire du militantisme environnemental au Québec. D’une manière non exhaustive, le dossier cherche à documenter et analyser les thèmes, questionnements et sujets suivants :

  • Examiner la façon dont certains changements technologiques à grande échelle ou la réalisation de grands projets qui entraînaient la reconfiguration, voire la destruction de l’environnement, ont été contestés par la population locale et les associations environnementales.
  • Réfléchir à la manière dont certains citoyens ont remis en question la définition unilatérale des rapports à la nature et ont voulu participer aux décisions qui affectaient leur environnement.
  • Analyser les interventions d’un groupe en particulier en matière d’environnement.
  • Retracer l’histoire du militantisme à travers l’étude d’une préoccupation environnementale (pollution de l’air, pollution de l’eau, conservation, enjeux énergétiques, gestion des ressources, produits chimiques, etc.)

Les chercheurs qui souhaitent rédiger un article scientifique dans le cadre de ce dossier thématique sont d’abord invités à soumettre un projet de quelques lignes (titre de l’article, problématique et plan) à Valérie Poirier (valerie.poirier1@gmail.com) et à Stéphane Savard (savard.stephane@uqam.ca) avant le 1er avril 2013.

Les articles (d’une longueur maximale de 7000 mots, incluant les notes) devront être soumis aux responsables du dossier avant le 1er septembre 2013.

La publication du dossier est prévue pour l’automne 2014.

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