Le métro de Montréal : une histoire environnementale?

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Denis Jacquerye, Metro, Préfontaine
Denis Jacquerye, Metro, Préfontaine

La campagne de publicité récente de la Société de transport de Montréal (STM) promeut le métro comme un choix environnemental avec des images du soleil, des arbres, et des fleurs. De ce fait, la STM nous encourage à devenir les membres de son « Mouvement collectif. » Est-ce que cela quelque chose de neuf, ou est-ce que le métro de Montréal a une histoire verte?

Ce qui suit est une chronologie du métro de Montréal. Des annonces publicitaires à la télé du métro depuis 1976 sont incluses aussi. Est-ce qu’il y a un mode du mouvement écologiste?

* Le premier mode de transport souterrain était à Londres en 1863, suivi de Boston en 1898, Paris en 1900, New York en 1904, et Philadelphie en 1907, comme une panacée aux problèmes de congestion du trafic urbain. À 1892, Montréal avait un tramway électrique, mais il n’était pas suffisamment pour une ville en expansion pendant sa période dite de « la belle époque, » et des anglophones riches se battaient pour l’occasion d’investir dans le « plus grand projet humain et financier jamais réalisé à Montréal » : un métro.

* Entre 1899 et 1913, la population de Montréal augmentait radicalement, de 270,000 habitants à 650,000 habitants, et la Montréal Tramways Co. déplace environ 40 millions de passagers en 1899 comparés à 160 millions en 1913, dans le même nombre de voies de tramways. À cause des explosions de la population, en 1910, le premier projet documenté d’un chemin de fer souterrain à Montréal apparaissait (avec des plans pour un pont sur le Saint-Laurent et un tunnel sous celui-ci reliant Montréal à la Rive-Sud), grâce à la Montréal Central Terminal Co. Mais Montréal, et le Canada en fait, était un endroit où des barons de chemin de fer règnent en maîtres et ils s’opposeront fermement le projet. Le premier plan pour un métro de Montréal échouait, mais dans les années à venir, beaucoup des entrepreneurs privés proposaient d’autres plans pour un système souterrain que concentrait sur le Rive-Sud, la rue St-Denis, et la rue Ontario comme un problème impératif.

* La crise financière dans la période d’après-guerre freinait des plans pour un métro de Montréal, mais les problèmes de la congestion urbaine sont plus nombreux et mieux documentés dans les années 1920, et beaucoup des entrepreneurs ont l’espoir pour les années 1930. Le krach boursier de 1929, cependant, paralysait la ville de Montréal jusqu’au début de la Seconde guerre mondiale, et bien que des programmes de travaux divers nous donnent le chalet de la montagne, le parc de l’île Sainte-Hélène et le Jardin botanique, en 1933 il y aurait 54 millions de passagers de moins qu’en 1929 dans les tramways de Montréal et des plans pour un métro s’effondrait, malgré l’introduction du premier trolleybus électrique à Montréal en 1937.

* La Seconde guerre mondiale était une période fleurie pour Montréal avec l’industrie de la guerre revitalisant l’économie et la population de la ville. Entre 1940 et 1947, le rationnement des pneus et du carburant contribue à limiter l’utilisation des automobiles et l’achalandage annuel pour des tramways augmentait de 90 % de 209 millions passagers en 1940 à 398,3 millions en 1947! Avec cette nouvelle crise de congestion urbaine, la ville de Montréal établit une commission publique de transport chargée de construire et d’exploiter un métro en 1950. Il était un vrai temps pour un changement!

* En 1954, le métro arrivé… à Toronto! Au lieu d’un métro coûteux, Montréal acquiert de 1330 nouveaux autobus entre 1951 et 1958 malgré un plan complexe pour « un système de transport en commun rapide » dans la ville avec une ligne du terminus d’Youville, au Champs-de-Mars, à la rue Peel à Ste-Catherine, et à la rue Atwater.

* Enfin! En 1962, après Jean Drapeau est élu maire de la Ville de Montréal en 1960 avec une promesse à construire le métro, la construction d’un système de transport souterrain commencé avec 132 millions de dollars municipale. Le plan était pour deux lignes : de Crémazie à Place d’Armes et de Atwater à Frontenac, mais quelques mois après la construction commencée, Montréal apprend quelle sera l’hôte de l’Expo 67 et la décision est prise de prolonger la ligne 2 à ses extrémités, en ajoutant les stations Sauvé et Henri-Bourassa au nord ainsi que Square Victoria et Bonaventure à l’ouest. De plus, une ligne entre Berri-de-Montigny et Longueuil ajoutait et le coût des trois premières lignes s’est élevé à 213,7 millions de dollars. Le sol extrayait en même temps était utilisé pour l’agrandissement de l’île Ste-Hélène et la construction de l’île Notre-Dame :

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=RVj4Ql8gye8

* Sur le 14 octobre 1966, le métro de Montréal était ouvert au public après quatre ans de la construction et des générations d’impatience. Une vraie célébration entrait la ville rapidement comme des gouvernements municipal, provincial et fédéral, le cardinal Paul-Émile Léger, et des représentants de la France participaient à l’inauguration du métro. Montréal devient la 8e ville en Amérique du Nord et la 26e au monde à posséder son système de transport souterrain. Une autre ligne ouvrait juste avant l’Expo 67.

* La première annonce publicitaire à la télé du métro lançait en 1976 avec le refrain populaire du BCP, « Il fait beau dans le métro, tout le monde est gai, tout le monde a le cœur au soleil. » Le message de l’annonce était que le métro est propre, il est sain et sauf, et il est amusement! Mais… il n’est pas encore vert…

* Entre les années 1970 et les années 1990, beaucoup d’action environnementale se passait dans la province du Québec et le monde. Nous pouvons voir ce changement avec la façon dont le métro était présenté dans cette annonce publicitaire en 1992 :

L’annonce était destinée à des étudiants et elle mettait l’accent sur l’écologisme et le rapport entre le métro et le mouvement vert. En plus, la STM a eu un engagement au développement durable depuis 2006. Pendent que nous en sommes au mouvement vert, la campagne de publicité récente nous invite à joindre la STM dans son mouvement au bénéfice de l’environnement, mais l’histoire du métro nous montre que tant qu’il y a beaucoup de l’environnement dans l’histoire du métro, il n’y a pas beaucoup de l’environnementalisme…

 

 

 

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I am a Senior Lecturer in North American History at Leeds Beckett University. My research interests are in transnational environmental health and contamination, and I always seek to blend historical research with public engagement. My monograph, A Town Called Asbestos: Environmental Change, Health, and Resilience in a Resource Community was published by UBC Press in 2016.

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